Les traumatismes : quand le passé imprime encore le présent

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Les traumatismes ne disparaissent pas avec le temps. Ils se déplacent. Ils se logent dans le système nerveux, dans la mémoire émotionnelle, dans le corps qui reste en alerte bien après que l’événement soit passé.

On croit souvent que la souffrance s’efface spontanément, mais c’est l’inverse. Le cerveau se souvient. Le corps aussi. Et tant qu’on ne rouvre pas la porte intérieure, le passé continue de dicter le présent.

Un traumatisme, c’est un choc que le système nerveux n’a pas réussi à absorber. Une surcharge émotionnelle qui a dépassé la capacité d’intégration du corps.

Résultat : l’organisme reste en vigilance permanente, comme si la menace pouvait revenir à tout moment. On devient hypersensible aux signaux, on sursaute plus vite, on s’épuise plus facilement. Parfois même, on somatise. Le corps parle quand l’esprit a tenté de tout enfouir.

 

Les traumatismes

Les neurosciences confirment aujourd’hui ce que l’expérience humaine savait déjà : un traumatisme non guéri modifie la biologie. Il influence l’humeur, la mémoire, la posture, la respiration, et même la capacité à se projeter.

Ce n’est pas une faiblesse psychologique. C’est un mécanisme de survie resté bloqué en mode protection.

Guérir demande de reconstruire la sécurité intérieure. De remettre du calme là où le corps a enregistré du danger.

Cela demande des pratiques concrètes qui réintègrent le mouvement, la présence, l’assise, et un travail intérieur capable de réapprendre au système nerveux qu’il peut de nouveau se détendre.

Et cela demande aussi le courage de mettre des mots sur ce qui n’a jamais été dit.

Le traumatisme ne définit pas une vie. Il la marque, il la modèle, mais il peut devenir un point de bascule.

On ne revient jamais totalement à la personne que l’on était avant.

On devient quelqu’un de plus conscient, plus sensible, plus solide.

La résilience n’efface pas l’épreuve, elle la transforme en force.

Reconnaître son traumatisme, c’est déjà commencer à sortir du brouillard.

Le guérir, c’est reprendre la direction de son histoire.

Frédérique Shine

Silence, je reprends le contrôle de ma guérison, sortie prévue en mars 2026.

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